Mission

PRÉSENTATION DES ORIENTATIONS INITIALES DE LA REVUE, PUBLIÉE DANS LE PREMIER NUMÉRO, EN OCTOBRE 2000.

Le champ couvert par Mens est l’histoire des idées comprise dans sa définition la plus large. S’y trouvent incluses, notamment, l’histoire des doctrines qu’ont élaborées les intellectuels, des idéologies qui sous-tendent l’action de différentes organisations comme les syndicats et les partis politiques, de même que des mouvements idéologiques comme le nationalisme et le féminisme. À cela, il convient d’ajouter l’histoire des diverses institutions qui assurent la médiation des idées, soit, par exemple, les milieux de l’édition littéraire et journalistique, l’Église, ou encore l’école et l’université. Finalement, l’historiographie et l’épistémologie de l’histoire complètent le tableau des familles de thèmes qui sont plus susceptibles d’être abordés dans la revue.

[…] l’histoire intellectuelle est facilement sujette à controverse. Trop souvent, les débats et les enjeux du présent contaminent les recherches en ce domaine, faisant par conséquent obstacle à une juste compréhension du passé. En ce sens, l’historien devrait selon nous prendre garde de ne pas tomber dans l’histoire partisane et intéressée qui, sous des dehors d’objectivité et de scientificité, ne fait que justifier des idées préconçues. Plus encore, il devrait récuser cette attitude qui consiste à traîner ses devanciers au banc des accusés du tribunal de l’Histoire, car nous croyons que l’objectif de tout travail historique sérieux, honnête et utile, devrait être de rendre compte du passé dans toute sa richesse, sa complexité et sa subtilité, avec ses grandeurs et ses misères, ses coups de génie et ses contradictions. Bref, le travail de l’historien consiste avant tout à comprendre le passé, non à le juger. Texte complet »
 
 
PRÉSENTATION DE MENS, AUTOMNE 2009.

Ainsi, Mens : revue d’histoire intellectuelle de l’Amérique française devient Mens : revue d’histoire intellectuelle et culturelle. Cette modification du sous-titre ne découle aucunement d’une volonté de transformer l’orientation de la revue, bien au contraire. Mens continuera, comme toujours, de privilégier l’aire géoculturelle centrée sur le Québec et rayonnant vers ce que Lionel Groulx appelait, jadis, l’Amérique française, sans toutefois négliger l’aire géopolitique que représente, en soi, le Québec. Il s’agira aussi, par l’ajout de l’adjectif « culturelle » dans notre désignation, de rendre explicite ce qui avait toujours été une politique de la revue : nous envisageons les idées en elles-mêmes, mais aussi leurs véhicules, leurs applications, leur résonance. Texte complet »